Petit glossaire ludique – A

Rendez-vous en terre inconnue

En ce mois de nuits des étoiles, vous vous êtes sans doute souvent sentis sur une autre planète à écouter les discussions entre joueurs, si vous êtes novices dans le monde ludique. Eh bien, nous avons pensé à tout pour vous aider à survivre en milieu « hostile » avant que vous ne (re)preniez votre adhésion pour l’année à venir, et ne vous retrouviez aux cotés d’êtres étranges parlant un langage on ne peut plus abscons. Petit manuel (non exhaustif) de survie… à suivre au fil des jours jusqu’à la première soirée (le 14 septembre, c’est encore loin), voire plus, afin d’être au taquet pour la rentrée et de se la péter devant les pov’ noobs qui n’y entendront goutte.


A… comme Ameritrash

ameritrash bg

Type de jeu qui tire son nom du continent où il fait la joies des gamers (ce qui ne veut pas dire que les habitants du vieux continent ne fabriquent ni ne goûtent à ces plaisirs ludiques) et de thèmes peu ragoûtants du type zombies, mondes post-apocalyptiques, hideux monstres des profondeurs et autres Chtulu épouvantable. À l’évidence, il sera question de survie.

Mais rassurez-vous, ces jeux ne sont pas à l’usage exclusif des amoureux de films d’horreur.

Les particularités de ce type de jeux sont des figurines, souvent magnifiques, un gros plateau, des dés, des règles assez fournies, des dés, des mécanismes abordables, mais de nombreuses exceptions, un thème très présent, des dés, de la prise de risque, et aussi des dés. Du coup, là où les adeptes verront du fun et de l’immersion, d’autres y trouveront du chaos et regretteront le manque de contrôle, tout est question de point de vue.

ameritrash figs


A… comme Allemand

… ou jeu à l’allemande ou Euro game, par opposition à l’Améritrash (il se trouve que les Italiens, les Français et les Belges font aussi de très bons jeux à l’Allemande, c’est beau la mondialisation!). Dans ce type de jeux,  gestion, contrôle et optimisation sont les maîtres mots, chance, chaos, hasard étant à la limite des gros mots. Les aficionados privilégient la qualité de la réflexion, le challenge de faire au mieux avec les mécaniques données, tandis que les détracteurs n’y voient que du calcul peu amusant dans un univers dont le thème n’est qu’anecdotique. Tout comme la définition précédente, tout reste affaire de goût et l’on peut très bien s’adonner aux deux sortes de jeux selon l’humeur des soirées.


A… comme Analysis-Paralysis

Les jeux à l’allemande, ça vous dit quelque chose ? Eh bien, c’est typiquement le genre de jeux où votre voisin de droite peut en être à sa 3e minute de réflexion pour jouer son coup et que vous savez qu’il lui en reste encore autant pour s’assurer que celui ci (son coup) sera le meilleur. Mais ce n’est pas grave, car vous risquez de faire pareil à votre tour si vous n’y prenez garde, car le dit voisin va justement s’emparer de la tuile que vous convoitiez de longue date et que vous n’avez pas prévu de plan B. Arrgh, tout est à refaire. Eh bien, l’analysis-paralysis, c’est cela, tout est dans le nom en fait, et la conséquence évidente est un ralentissement considérable du jeu.

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Si vous vous retrouvez dans une situation où un joueur/une joueuse met vraiment beaucoup trop de temps qu’il n’en faut décemment pour jouer, deux choses : 1- vous venez de cerner un des traits de personnalité de votre adversaire du jour, entre perfectionnisme, maniaquerie et/ou manque de confiance en soi ou du moins difficulté à prendre des décisions, c’est selon; 2- Menacez-le/la de jouer avec un sablier, et dans les cas les plus extrêmes, en dernier recours, trouvez n’importe quelle excuse pour mettre fin à la partie, à vos souffrances dans les meilleurs délais. À noter qu’au jeu d’échecs, le doux nom de syndrome Kotov s’utilise lorsqu’un joueur met tellement de temps à réfléchir à son coup sans trouver d’issue qui lui convienne, qu’il opte  dans l’urgence (le temps venant à lui manquer) pour un coup quasi irréfléchi aboutissant à une défaite.


A… comme Asmodée

Certains d’entre nous se rappelle d’Asmodée à l’époque où c’était encore la petite maison d’édition qui venait rafraîchir avec son Jungle Speed et autres Time’s Up l’univers ludique squatté par les jeux Parker, Hasbro, MB, Ravensburger et consorts.

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Depuis, Asmodée a aspiré, pour ne citer que quelques exemples, Descartes, Days of Wonder, Astérion, Pearl Games, et même tout récemment Edge, du beau et du gros monde, au point de devenir LE mastodonte mondial que le monde ludique craint et envie. Mais où s’arrêteront-ils donc ?

Pour l’anecdote, Asmodée est le nom porté par un démon de la Bible, dont l’une des traductions hébraïques est « celui qui fait périr », funny, isn’t it ?

À très bientôt pour la lettre B…

 

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